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Bolbec, Lorient et autres lieux

by Noiranomis

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  • Compact Disc (CD) + Digital Album

    inclus un livret de 16 pages comprenant toutes les paroles et les sources des morceaux.

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1.
A Bolbec 04:26
À Bolbec la jolie ville, y a des filles à marier. Y en a une par d’ssus les autres à qui j’ai mon coeur donné. Adieu Bolbec, noble lieu, puisqu’il te faut dire adieu. Y en a une par d’ssus les autres à qui j’ai mon coeur donné. Chaque fois que j’la rencontre elle ne fait que soupirer. Adieu Bolbec, noble lieu, puisqu’il te faut dire adieu. - Qu’avez-vous, Marie ma blonde, qu’avez-vous à soupirer ? - J’entends dire, par tout le monde, qu’à la guerre faut qu’vous alliez. - Ceux qui t’ont dit ça, la belle, t’ont bien dit la vérité. Les chevaux à l’écurie sont sellés, prêts à brider. Les fusils sont sur la table, tous prêts à mettre au côté.
2.
La Rivière 05:35
En passant la rivière, j’ai perdu mes gants maman, En passant la rivière, j’ai perdu mes gants. Mes gants, mes deux jarretières, mon p’tit panier blanc maman, Mes gants, mes deux jarretières, mon p’tit panier blanc. Pierre, mon amant Pierre, il a d’l’agrément maman, Pierre, mon amant Pierre, il a d’l’agrément. Il a des paroles douces, des baisers charmants maman, Il a des paroles douces, des baisers charmants. Il a dans sa culotte, un beau fusil blanc maman… C’est comme un fusil d’chasse, mais y’a pas d’poudre dedans maman… Il a voulu m’le vendre, pour pas grand argent maman… Mais j’ai pas voulu l’prendre sans vot’ consentement maman… Il m’a fait voir la place, pour le mettre dedans maman… La place n’est pas bien saine, mais il y s’ra chaudement maman… Mon coeur faisait tictaque comme un moulin à vent. C’lui qui l’a composé est ici présent maman… Il ne fait pas grand-chose, il essaie souvent maman… Il ne fait pas grand-chose, il essaie pourtant. Le long d’la rivière, y a du bon vin gris mon ami, Le long d’la rivière, y a du bon vin gris. Les jolies filles, faut les divertir mon ami, Les gars sont bêtes, laissons-les dormir*. *Paroles modifiées par Marion Blanchard. Phrase d’origine : « Celles qui sont laides, laissons-les dormir ».
3.
Angélique 05:15
Allons belle Angélique, allons dans ton jardin, (bis) Allons nous promener sur le bord de l’île, Allons nous promener sur le bord de l’eau, tout auprès du vaisseau. Elle fit une rencontre, de trente matelots (bis) De trente matelots sur le bord de l’île, De trente matelots sur le bord de l’eau, tout auprès du vaisseau. Le plus jeune des trente, chantait une chanson... La chanson que tu chantes, je voudrais la savoir... Montez dedans ma barque, je vous l’apprendrais... Dès qu’elle fut dans la barque, elle se mit à pleurer... Mais qu’avez-vous la belle, qu’avez-vous à pleurer... Je pleure mon coeur volage, galant vous le tenez... Pleurez pas tant la belle, je vous le renderai... C’est pas une chose à rendre, comme de l’argent volé...
4.
En passant par le cimetière, ne foulez pas mes ossements. Faites plutôt une petite prière, pour la fille qu’est morte à vingt ans. La la la la De l’assiette et du poulet, monsieur qu’en avez, monsieur qu’en avez, De l’assiette et du poulet, monsieur qu’en avez-vous fait ? L’avez-vous cassé, brisé, monsieur qu’en avez, monsieur qu’en avez, L’avez-vous cassé, brisé, monsieur qu’en avez-vous fait ?
5.
Sont-ils mieux, les gens qui sont riches, sont-ils mieux que moi qui n’ai rien ? (bis) Je tourne, je vire, je vas et je viens, je n’ai pas peur de perdre mes rentes. Je tourne, je vire, je vas et je viens, je n’ai pas peur de perdre mon bien. Chez nous la pendule avance et recule. (bis) Moi qui n’sais pas la r’monter, à ma femme, j’lui donne la clef, Le valet la r’monte là, le valet la r’monte. Chez nous l’on boulange, d’une manière étrange. (bis) C’est moi qui fais le levain, ma femme qui prépare le pain, Le valet l’enfourne là, le valet l’enfourne. Chez nous l’on cultive, d’une manière exquise. (bis) C’est moi qui mène les boeufs, et ma femme qui tient la queue, Le valet la herse là, le valet la herse. J’aurai la fille du bonhomme qu’est riche, Bien qu’il veut pas me la donner. (bis) Coupons-lui tout de même sa paille Et moudons-lui tout de même son blé. (bis)
6.
A Lorient 04:55
A Lorient, c’est une pitié, d’entendre la plus belle fille pleurer. (bis) Elle pleure son coeur en gage, d’un marin engagé, Lui a laissé pour gage, un petit marinier. « Adieu la belle, moi je m’en vas, puisque mon bâtiment s’en va. (bis) J’irai faire un voyage, de Lorient à Toulon, Tu m’écriras la belle, si c’est fille ou garçon. - Oh non galant, j’t’écrirai pas, puisque ton bâtiment s’en va. (bis) Laisserai à ma mère un petit innocent, Pour aller te rejoindre, à bord du bâtiment. - Oh non la belle, si tu savais, à Lorient, tu resterais. (bis) Tu trouverais peut-être quelque marin nigaud, Qui te prendrait la belle, sans savoir ton défaut. - Quand même que je vivrais cent ans, jamais marin s’rait mon amant. (bis) M’as promis mariage, devant tous mes parents, Et maintenant grand lâche, tu me laisses à Lorient. - Le mariage que j’t’ai promis, jamais la belle ne s’est écrit. (bis) Il fallait rester sage auprès de ta maman, Ne pas venir le soir avec moi dans les champs. - Dans tous les champs que j’ai été, ce n’est que toi qui m’entraînais. (bis) M’as fait grossir la taille et perdre mes couleurs, Et moi, jeune fillette, j’ai perdu mon honneur. - Si ton honneur, tu l’as perdu, c’est parce que tu l’as bien voulu. » (bis) Il sort de sa boursette de cinq à six cents francs. « Voilà pour toi la belle, élève bien ton enfant. » La belle a pris son grand couteau, a tué le marin nigaud. (bis) « Pour moi je serai veuve, mon enfant innocent N’a pas besoin d’un père, s’il est si malfaisant. »
7.
J’ai descendu dans mon jardin, par un escalier d’argent, par un escalier d’argent, J’y rencontre rien dedans, rien qu’une alouette chantant, Brunette allons gai, gai, ma mie allons gaiement. J’y rencontre rien dedans, rien qu’une alouette chantant, rien qu’une alouette chantant, Qui m’disait dans son langage, mariez-vous car il est temps, Brunette allons gai, gai, ma mie allons gaiement. - Comment veux-tu que j’me marie, moi qui n’ai aucune aimant ? Mon amant il est à Rennes, il est à Rennes au parlement. Je lui ai envoyé lettre par une alouette chantant, Il m’en renvoira une autre par une alouette pleurant. Sans mon père et sans ma mère, mariée je s’rais y a longtemps Et je s’rais à mon ménage avec cinq à six enfants. Une partie demande à boire et les autres du pain maman, Et les autres des rubans, oui pour plaire à leurs amants.
8.
Y’a bien 10 ans la belle, que je t’avais promis Un anneau d’or la belle, pour partager mon lit, Un anneau d’or la belle, pour devenir mon amie. Un anneau d’or la belle, pour devenir mon amie. Cet anneau d’or la belle, tu n’en as pas voulu, Pour un garçon de ville qui t’avait beaucoup plu. Tu es partie la belle, tu nous as tous quittés, A Paris la grand’ ville, toute seule tu es allée. Mais ce garçon la belle, il t’a vite oubliée, Et ce garçon la belle, il t’a vite abandonnée. Ne te laissant sur Terre, que tes yeux pour pleurer, Et un enfant à naître, te voilà déshonorée. Mais cet enfant la belle, comment vas-tu l’élever ? Il te faudra t’y mettre, à Paris sur le pavé. Tu auras pour ta peine, quelques écus sonnants, Mais tu seras bien seule, le soir avec ton enfant. Il manquera de soleil, de joies et de parents, Allons reviens la belle, au pays où l’on t’attend. On oubliera bien vite, que tu étais partie, Et je pourrais peut-être, élever ton petit.
9.
Le Fuseau 04:48
Y a une bergère dedans ce bois Qu’j’ai entendue Pleurer plusieurs fois Pleurant son serviteur, Qu’est gravé dans son coeur Pleurant son cher amant, Qui ne revient pas Dans le bois charmant. La belle rappela son chien, Lui dit : « mon tambour Garde mon troupeau Rassembla mon troupeau Et moi sous ces ormeaux, Assoyons-nous ici, S’il ne revient pas Je m’en vais mourir. » « Rossignolet du bois charmant, Toi qui me connais, Toi qui m’aimes tant, Prends ce fuseau d’argent, Porte-le à mon amant, Et dis-lui sans mentir, S’il ne revient pas Je m’en vais mourir. » Rossignolet n’a pas refusé, Il prend le fuseau Et s’en est allé, Traversa les coteaux, Les mers et les ruisseaux, Traversa les rochers Pour aller trouver Son mignon berger. De-ci, de-là le voyant venir, Lui disant : « Elie Qui t’envoie ici ? - C’est ta grande beauté, La plus belle à tes yeux, Qui t’envoie ce fuseau Pour te faire voir Que l’amour est beau. » « Rossignolet retourne-toi donc, Et tu lui diras Que dans peu de temps, Que toutes ses faveurs, Sont gravées dans mon coeur Et que dans peu de temps, J’irai la revoir Dans le bois charmant. »
10.
Le Pieu 05:07
Du temps où je n’étais qu’un gosse, Mon grand-père me disait souvent, Assis à l’ombre de son porche, En regardant passer le vent : « Petit tu vois ce pieu de bois, Auquel nous sommes tous enchaînés. Tant qu’il sera planté comme ça, Nous n’aurons pas la liberté. » Mais si nous tirons tous il tombera, Ça ne peut pas durer comme ça, Il faut qu’il tombe, tombe, tombe, Regarde comme il penche déjà. Si je tire fort, il va bouger, Et si tu tires à mes côtés, C’est sûr qu’il tombe, tombe, tombe, Et nous aurons la liberté. « Petit ça fait déjà longtemps, Que je m’y écorche les mains, Et je me dis de temps en temps Que je me suis battu pour rien. Il est toujours si grand, si lourd, La force vient à me manquer. Je me demande si un jour Nous aurons bien la liberté. » Mais si nous tirons tous il tombera, Ça ne peut pas durer comme ça, Il faut qu’il tombe, tombe, tombe, Regarde comme il penche déjà. Si je tire fort, il va bouger, Et si tu tires à mes côtés, C’est sûr qu’il tombe, tombe, tombe, Et nous aurons la liberté. Puis mon grand-père s’en est allé, Un vent mauvais l’a emporté, Et je reste seul sous ce porche, A regarder jouer d’autres gosses, Dansant autour du grand pieu noir Où tant de mains se sont usées. Je chante des chansons d’espoir Qui parlent de la liberté. Mais si nous tirons tous il tombera Ça ne peut pas durer comme ça, Il faut qu’il tombe, tombe, tombe, Regarde comme il penche déjà. Si je tire fort, il va bouger, Et si tu tires à mes côtés, C’est sûr qu’il tombe, tombe, tombe, Et nous aurons la liberté. C’est sûr qu’il tombe, tombe, tombe, Et nous aurons la liberté.
11.
Dans un temps si lointain que nul ne s’en souvient, Un enfant rentrait tranquillement auprès de sa maman, Quand soudain le vent s’est engouffré sous ses pieds Et l’enfant dans le ciel se retrouva emporté. Vole, vole, vole au vent, tu reviendras, plus tard mon enfant, Vole, vole, vole au vent, tu reviendras quand tu seras grand. Porté par le vent, la mer il a traversé, Puis des plaines et des montagnes bien plus qu’on n’en peut compter. Quand enfin le vent sauvage l’a relâché, C’était plus de dix ans qui s’étaient écoulés. Vole, vole, vole au vent, tu reviendras, plus tard mon enfant, Vole, vole, vole au vent, tu reviendras quand tu seras grand. L’homme enfin libéré alors s’est mis à marcher, Espérant seulement rentrer chez lui, retrouver mère et amis. Mais combien de temps il lui a fallu marcher, Pour se rendre compte qu’il allait nu et nu-pied ? Vole, vole, vole au vent, tu reviendras, plus tard mon enfant, Vole, vole, vole au vent, tu reviendras quand tu seras grand. À la première maison, l’homme nu s’est arrêté, Il y demanda des chaussures, un caleçon, un tablier, Mais on n’a rien sans rien lui répondit-on aussitôt, Travaille, trime et endure pour y gagner ton écot. Vole, vole, vole au vent, tu reviendras, plus tard mon enfant, Vole, vole, vole au vent, tu reviendras quand tu seras grand. Aux champs, aux ateliers, aux usines et aux chantiers, De l’aurore à la nuit tombée, sans repos il a trimé, Tombant d’épuisement, oubliant ceux qu’il aimait. Homme réveille-toi la vie ne fait que passer. Vole, vole, vole au vent, tu reviendras, plus tard mon enfant, Vole, vole, vole au vent, tu reviendras quand tu seras grand. Un jour à l’aube sonnante il a repris son chemin, Guidé par le même vent qui l’avait enlevé enfant. Au loin qui sonnait le clocher de sa vallée, Pour déplorer la mort de sa chère mère tant aimée. Vole, vole, vole au vent, tu reviendras, plus tard mon enfant, Vole, vole, vole au vent, tu reviendras quand tu seras grand.
12.
C’est Pierre avec Florence, s’y marie aujourd’hui. Il a pris une femme, qui est trop jeune pour lui. Il est parti en guerre, sept ans sans revenir. A la septième année il revient au pays. Il dit : « Bonjour ma mère, où est ma bien-aimée ? - De ton amie Florence, il n’en faut plus parler. Le soir de ta partance, les Sarrasins l’ont pris L’ont pris, l’ont emmenée, là-bas dans leur pays. » Entendant ces paroles, en selle il remontit. Il parcourut les villes, et de jour et de nuit. Il vit trois lavandières qui lavaient des draps fins. « Bonjour les lavandières à qui ce drap de lin ? - Ce drap, c’est pour Florence, la fleur de son pays. - Mesdames comment faire pour la voir aujourd’hui ? - Habillez-vous en pauvre, en pauvre pèlerin, Demanderez l’aumône, auprès du Sarrasin. » Sarrasin lui demande : « D’où viens-tu mon ami ? - Je viens de la Lorraine, dans ce joli pays. - Que l’on serve à la table, de mon pain, de mon vin. Et qu’on lui verse à boire dans mon gobelet d’or fin. » « Oh viens-t’en voir Florence, quelqu’un de ton pays. - Comment pourrais-je croire, qu’il en est bien ainsi ? Ni oiseau, ni oiselle, ne sauraient s’en venir, Il n’y a qu’une hirondelle, qui déjà fait son nid. » En le servant à table, la belle lui sourit. « Pourquoi belle Florence, vous riez-vous ainsi ? - Comment me moquerais-je, au nom de Jésus-Christ ? Comment me moquerais-je ? Vous êtes mon mari. » Elle prit dans sa boursette, l’argent du Sarrasin, Elle mit sur sa chemise sa robe de satin. « Que l’on mette la selle, dessus mon cheval gris, Je retourne en Lorraine avec mon cher ami. » Sarrasin se réveille, comme un homme étourdi. Monte sur la terrasse, les regarde partir. « Si j’avais su la belle, que tu m’aurais trahi, T’aurais pas dormi seule, sept ans dedans ton lit. »

credits

released June 11, 2023

Enregistré et mixé en 2023 au Studio de la ferme, Lancharre (71) par Jacques Lanfranchi.
Mastering : Jean-Pierre Bouquet, l’Autre studio, Vaires-sur-Marne (77).
Travail audio du collectage : David Mascunian de MasterMix Lab.
Graphisme : Fred Wojcik (www.fredwojcik.com).
Photographie : Yann Delcambre (yanndelcambre.com)

Invités : Jérémie Congrega (guitare), Thierry Nouat (vielle à roue), Luc Pilartz (violon)

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Simon Gielen : accordéon, pieds
Marion Blanchard : voix
.....
Une voix, un accordéon.
Une musique à danser pleine de rêves et de jeux, d'énergie et de chaleur, d'implication et d'intensité.
Un accordéon, une voix.
C'est tout simple et pourtant si riche de possibilités, alors entrez dans la danse et laissez-vous guider.
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